J’y vais ou je n’y vais pas ? Il est 6h00 le réveil vient de sonner. Je dois me décider. Le train est à 7h15 à la gare d’Orléans.
Les sacoches et la tente, préparées hier soir, sont prêtes à partir. On est fin septembre mais la météo annonce du beau temps pour ce week-end.
J’arrive juste à temps à la gare pour prendre mon billet de train et pour embarquer dans le TER pour Vierzon. Je suis seul dans le wagon. Je n’ai même pas besoin d’accrocher mon vélo.
J’arrive à Vierzon vers 8h00. Il n’y a pas beaucoup de monde dehors.
Au programme du week-end Vierzon – Amboise en 1 ou 2 jours ou si j’avance bien Vierzon – Amboise – Orléans. En suivant autant que possible le canal de Berry, le Cher puis la Loire.
J’ai un peu potassé l’itinéraire avant mais je ne sais pas du tout dans quel état sera le chemin de halage le long du canal.
Après être sorti de gare je passe devant le musée de Vierzon :
Mais vu le programme de la journée, impossible de m’attarder. Je me contente donc de 2/3 photos. De toute façon, tout est fermé.
8h30 : après quelques minutes de vélo je trouve rapidement le canal dans Vierzon.
On dit canal de Berry. Et non canal du Berry. Car il porte le nom du Duc de Berry et non celui de la région. Cela dit, cela ne change rien au fait qu’il ne fait pas vraiment chaud à cette heure-là et qu’il me faut y aller.
Je commence par longer le canal sans difficulté aucune par la rive gauche. Une sente sur le chemin de halage permet de progresser sans difficultés. Comme je suis encore dans l’agglomération, j’imagine que ce chemin doit être souvent emprunté.
Puis finalement je repasse sur la rive droite qui me semble un peu meilleure et surtout qui plus loin permet de prendre la route qui enjambe l’A20.
De nombreux platanes bordent le canal, ce qui rend le tracé agréable même si à cette heure-ci il n’y a pas encore trop de soleil.
Sur le trajet, au niveau de Mery-sur-Cher, un panneau rappelle que de 1939 à 1943, la ligne de démarcation se situait à ce niveau.
Je longe le canal par la berge droite sans trop de difficultés jusqu’à l’écluse du petit Launay.
Après l’écluse du petit Launay l’herbe devient plus haute. Et comme j’ai des tennis « respirantes » avec le dessus aéré, j’ai vite les pieds mouillés.
Je décide de quitter le canal au niveau de l’entrée de Thenioux. J’aurai finalement suivi le canal que sur une dizaine de kms.
A Thénioux j’emprunte la D2076 en direction de Tours.
Mon premier arrêt « touristique » est pour le joli village de Mennetou-sur-Cher, village médiéval.
Village de « Thierry la Fronde » (un panneau à l’entrée du village le rappelle) puisque Jean-Claude Deret/Breitman, créateur & scénariste de la série télévisée (1963-1966) y passa sa jeunesse. Son père était le maire de Mennetou.
Dans Mennetou je vais à la boulangerie puis après au bar-tabac pour faire une pause et prendre un café. L’ambiance du café est familiale. Tout le monde semble se connaître.
A partir de Menetou pour éviter de poursuivre sur la D2076 le plus agréable est de prendre la rue du quartier neuf, à droite de la voie de chemin de fer. Puis les rues de Prejeux , de la Grelette en direction de Langon et de Chezaux.
Ensuite je poursuis sur la D976, qui n’est finalement pas trop véhiculée jusqu’au village de Villefranche-sur-Cher où je m’arrête pour voir l’église Église Sainte-Marie-Madeleine, classé aux monuments historiques et qui date du 12ième siècle.
Je reprends ensuite la D976 jusqu’à la bifurcation avec la D54 en direction du village de Gièvres.
D54 que je suis jusqu’à l’intersection avec la rue de la Pêcherie. Rue qui me ramène sur le canal. Et juste à côté se trouve le Cher. A partir de là un chemin stabilisé permet de rejoindre sans difficulté Chabris.
De Chabris à La Selle-sur-Cher, le trajet se fait ensuite par une petite route tranquille.
A La Selle-sur-Cher, je fais quelques courses pour pouvoir pique-niquer à midi.
Après avoir passé le Cher, je retrouve la canal de Berry. Devant la hauteur de l’herbe sur le chemin de halage, me fiant à mon sens de l’orientation, je prends des rues parallèles. Je retrouve le canal à la fin de la rue de la Thizardière. Mais de nouveau la berge n’est pas très praticable, je décide donc de reprendre des petites routes.
Par contre à cause de La Sauldre, impossible de trouver une route vraiment directe; je suis obligé de revenir sur la D976, que je quitte pour la rue du pont de la Sauldre, en direction de Châtillon-sur-Cher.
km 55 : Un peu avant Châtillon-sur-Cher, je tourne à gauche et je descends vers le canal de Berry, là où le pont canal de Berry traverse la Sauldre.
L’étroitesse du canal sur le pont me surprend. Ce devait être prévu pour de petites embarcations.
Je m’y installe pour manger. L’endroit est très tranquille.
Après Chatillon je poursuis par la route des vins jusqu’à Noyers-sur-Cher. La route serpente logiquement entre les vignes.
De Noyers je rejoins Saint-Aignan-sur-Cher ou plutôt l’île située sur le Cher face à la ville où je prends quelques photos. Ne disposant pas d’énormément de temps, je renonce, à regret, à visiter Saint-Aignan. Ce sera pour une prochaine fois.
La route de Veret puis la route de l’écluse, la route de la Pichonnerie et un bon chemin qui longe le Cher permettent d’arriver sans difficultés à Thésée.
Il faut juste être vigilant à ne pas prendre la RD 976 et au contraire prendre le chemin sur la gauche qui longe la route départementale. Chemin qui rejoint le Cher puis le pont de Thésée.
Au niveau du pont pour pouvoir l’emprunter, il faut passer sous la voie de chemin de fer. Le passage n’est pas trop visible, il est juste avant le pont au-dessus du Cher.
De Thésée je rejoins Pouillé par la RD 172. Puis la D17, parallèle à D976, mais plus tranquille, permet de rejoindre Montrichard en traversant notamment le village de Ange. Village qui possède une belle église et une statue représentant des chérubins.
Arrivé à Montrichard, plutôt que de suivre les quais vers Chenonceau, je fais un crochet par le centre-ville. La ville est surplombée par un donjon, vestige d’un château du 12ième siècle.
A la sortie de Montrichard, une piste cyclable démarre au niveau des quais du Cher. Elle permet de rejoindre par des chemins et de petites routes, longeant le Cher, Chenonceau. L’itinéraire est balisé et très agréable. Au niveau de Chisseaux, il faut traverser le Cher et suivre la berge gauche pour arriver au sud du château de Chenonceau.
km 100 : Il est 17h00 et mon compteur indique 100 km depuis Vierzon quand j’arrive à Chenonceau.
J’ai déjà eu l’occasion de visiter par 2 fois le château de Chenonceau mais jamais de le voir depuis cette berge. La vue depuis la rive sud, au soleil couchant est magnifique.
Toujours rive gauche je rejoins Bléré. De là un panneau destiné aux cyclistes indique la direction de Amboise. La route passe en fait par Dierre, grimpe à travers les coteaux de vignes, traverse la forêt d’Amboise avant de redescendre vers la Loire et Amboise.
La traversée de la forêt est superbe et se fait sur une voie en site propre.
km 123 : j’arrive au camping d’Amboise il est 19h00.
Dans le camping peu de tentes mais quelques camping-cars.
Le camping, fermera demain, dimanche 28 septembre, pour ne rouvrir qu’au printemps prochain. Il était temps que je fasse cette randonnée !
En 2016, le conseil régional va lancer une nouvelle véloroute, le Cher / canal de Berry à vélo. Cette nouvelle véloroute, longue de 330 km, dont une grande partie sera en site propre, longera le Cher et le canal de Berry, traversera trois départements de la région (Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Indre) avant de se terminer dans l’Allier. Les travaux devraient durer jusqu’en 2026.
Avec des atouts tels que le Cher et le canal de Berry, des sites touristiques tels que Chenonceau, Montrichard, Saint-Aignan-sur-Cher et Mennetou-sur-Cher nul doute que la région dispose d’un nouvel atout pour attirer toujours plus de cyclistes sur ces véloroutes.
Mais inutile d’attendre 2026 pour en profiter. A faire sur 2 à 3 jours, tranquillement.
En vidéo …
Voici la vidéo de l’itinéraire suivi :
NB: La date du 06 avril 2019, est la date de création la vidéo.
– Samedi 27 septembre 2015 –
A suivre …
Vallée de la Loire – de Amboise à Orléans
J’ai eu ce jour là un vent de face assez terrible sur les berges de Loire.
En attendant que je reprenne ma plume, voici la vidéo de l’itinéraire :
Vincent
Merci pour cet article très joliment rédigé. Les photos sont jolies. Je pense que je vais emprunter l’itinéraire en Gravel avec mes sacoches de bike packing.
Merci aux personnes qui prennent le temps de rédiger des récits comme celui la.
Sportivement,
Vince
DUMONT
Eh bien voilà un itinéraire bien décrit. J’ai fait en 2019 le trajet Montluçon – Bourges. J’ai fait des photos de mon périple mais n’ai pas encore laissé de trace écrite. Auparavant j’avais fait Orléans-Marseille lés Aubigny par les bords de Loire, puis Auxerre-Decize par le canal du Nivernais. Tout cela en 2019.Du fait de la covid je me suis arrêté là, mais mon projet était de faire Bourges-Amboise,puis remonter sur Orléans, Marseilles lés Aubigny et retour à Bourges. La lecture de ce voyage m’a redonné envie de continuer mon périple. Merci.